Rester en forme jusqu’à 100 ans : une vie active et autonome

« Dans les médias » Par Hugo Duchaine – 4 janvier 2025 dans le Journal de Montréal.

La Famille Savoie est fière de vous partager ce très bel article paru tout récemment dans le Journal de Montréal, où l’une de nos résidentes – à l’aube de ses 102 ans – se confie sur les secrets de sa longévité. Parmi ceux-ci : se garder occupée, en tout temps !

Une vie active et autonome - Journal de Montréal

Une aînée de la Rive-Sud qui fêtera ses 102 ans dans quelques jours cuisine encore elle-même ses trois repas par jour et fait des pots de sauce à spaghetti pour ses proches.

« Être occupée tout le temps », révèle Fernande Lorrain sur son secret pour vivre aussi longtemps, en gardant une bonne santé. « Je suis heureuse, la vie est belle et je n’ai pas hâte de mourir tant que je serai autonome », poursuit-elle.

À l’aube de ses 102 ans, la résidente du Manoir Mont Saint-Hilaire ne voit pas ses journées passer. Et, surtout, elle peut se vanter de cuisiner tous ses repas. « Je fais du bœuf Stroganoff, du ragoût de boulettes, du pâté chinois, de la sauce à spaghetti », énumère-t-elle. « Et beaucoup de desserts », renchérit sa belle-fille, Sylvie Simoneau.

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Elle garde encore précieusement « son livre de recettes », un véritable Graal qui contient des feuilles jaunies à l’écriture effacée et qui tient ensemble grâce à plusieurs élastiques. Les vendredis et les samedis sont les deux journées qu’elle consacre à sa popote. Aujourd’hui veuve, elle avait même appris à son mari à cuisiner, étant certaine qu’elle partirait avant lui.

Une enseignante dévouée

Si la vie lui sourit aujourd’hui, Mme Lorrain révèle que son enfance dans le quartier Saint-Henri de Montréal a été plus difficile. Elle avait seulement trois ans quand son père est mort, forçant sa mère à travailler et à laisser ses enfants aux soins d’un hospice. Résiliente, Mme Lorrain croit qu’ayant souffert de solitude plus jeune, cela l’affecte moins maintenant.

Mais ses yeux brillent lorsqu’elle parle de sa carrière de plus de 30 ans comme enseignante et directrice d’école à Montréal.

« Je n’ai jamais manqué une journée d’école », dit-elle, ajoutant avoir même reçu une année de salaire entière en compensation pour les innombrables congés de maladie qu’elle n’avait pas pris.

Floride et bénévolat

À sa retraite, elle a plongé dans le bénévolat. « Elle s’est toujours donnée », explique sa belle-fille.

Elle s’est notamment occupée de nouveaux arrivants, dont plusieurs du Vietnam. Elle avait la charge de les parrainer avec des familles québécoises pour les aider à naviguer dans leur nouvelle vie.

Mme Lorrain a profité du soleil de la Floride pendant 20 ans comme snowbird et survécu à un cancer du côlon, raconte-t-elle.

Lecture et Scrabble

Ayant toujours aimé la lecture, elle continue encore aujourd’hui de dévorer au moins trois livres par mois.

« J’ai toujours lu, souligne la centenaire. Je me souviens qu’adolescente, avec ma sœur, on s’abritait d’une couverture par-dessus la tête, on lisait dans le lit avec une lampe pour pas que ma mère s’en aperçoive. »

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Elle raffole particulièrement des romans de Danielle Steel ou de Louise Tremblay-D’Essiambre, qu’elle lit désormais avec une loupe plutôt qu’une lampe.

Elle joue aussi au Scrabble virtuellement, sur sa tablette, avec une quinzaine de personnes dont sa belle-fille, qui peine à maintenir sa cadence.

« Elle est toute là et bien ancrée en 2024 », s’impressionne Mme Simoneau. « Je suis bien entourée, choyée », renchérit sa belle-mère.